lundi 23 janvier 2012

IT'S A GEEK WORLD

De nos jours les nouvelles technologies ont non seulement changé notre quotidien mais au-delà de ça incarnent même le sommet de la branchitude bobo. Grâce à Apple et aux smartphones qui s'adressent à l'ensemble de la population et notamment au public féminin, les geeks, dont on se moquait encore il y a peu, ont remporté la guerre de l'opinion public. Tout le monde accepte désormais sans problème l'expansion de ce marché, et avec elle, les plus accrocs de ses représentants.

Or si les geeks ont réussi leur "intégration" et leur acceptation auprès de l'ensemble de la société, il n'en est pas encore de même, loin de là, pour les gamers. Malgré les avancées en terme d'images apportées successivement par la DS, la Wii ou Kinect il faut bien reconnaitre que l'étroitesse d'esprit et les à-prioris simplistes restent particulièrement présents, résumant la pratique du jeu vidéo à une activité abrutissante, infantile et asociale. Loin de s'y opposer les geeks participent fréquemment à ce lynchage, à cette critique exacerbée soit vis-à-vis des joueurs, soit en minimisant l'apport et la portée du jeu vidéo lui-même. Ces technophiles sont désormais écoutés et avec l'offre de jeux sur les smartphones, tablettes and co, ils ont même toute la "légitimité" de véhiculer leurs théories vis-à-vis du marché vidéo-ludique dans sa globalité.

Le meilleur exemple est sans doute Pachter qui n'est rien d'autre qu'un geek pur jus. Toutes ses "analyses" s'appuient en grandes parties sur les fonctonnalités annexes des consoles ou des aspects de puissance technique, minimisant l'importance de l'offre software elle-même et tant pis si toute l'histoire du marché du jeu vidéo lui donne tort. M. Pachter adore se moquer des gamers "fanboys" qui s'en prennent à raison à ses théories fumeuses mais la démarche derrière celles-ci prouve qu'il est lui-même aveuglé par sa subjectivité technophile. Il est toutefois loin d'être un exemple isolé car forcément ce genre d'approche se répand de plus en plus dans les médias ou les forums. Le problème c'est que tout ce petit monde, galvanisé par les ventes d'iPhones, croit dur comme fer que cette vision des choses devrait s'appliquer à tous les domaines, en toutes circonstances et forcément au jeu vidéo.

Or, comme on va le voir, c'est une double erreur au moins pour le cas qui nous intéresse: une approche qui s'avère néfaste à la créativité artistique dans ce secteur et même à côté de la plaque d'un point de vue commercial.

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