Voilà une donnée qu'on a souvent tendance à sous-estimer : que le
succès d'une machine conditionne le soutien des tiers est une évidence
mais que celui-ci puisse avoir une incidence directe sur la sortie de
jeux first-party l'est beaucoup moins... et pourtant. Bien sûr un
constructeur va dans un premier temps, au moins, sortir de nombreux
titres pour bien lancer sa machine mais que se passe-t-il si, malgré ces
efforts, les ventes ne sont pas là au bout de quelques mois/années ?
Promouvoir une console n'est en effet rentable que si les jeux en question vont
efficacement permettre de créer un marché propice à la sortie de
nombreux titres tiers et/ou s'ils sont eux-même des
succès commerciaux donc des projets rentables.
Dans un cas où les tiers désertent une machine pour
un autre, il faut de très gros jeux first party pour inverser
la tendance. Il est aussi alors très difficile de bien vendre des titres plus
confidentiels. L'opportunité pour le
constructeur de sortir dans ces conditions des titres au potentiel de
vente moyen voir faible n'a dés lors rien à voir selon que la machine a
déjà un gros parc et une bonne dynamique de vente ou pas: ce ne sont pas
ces titres qui vont changer la donne et ils ont même de grandes chances
d'être des bides commerciaux.
Ainsi le cycle vertueux/vicieux des ventes s'applique aussi au développement
des jeux first party. On a pu le voir par exemple avec un certain
abandon de Nintendo pour la fin de vie de la N64 et la GC. La Wii
elle s'en est déjà mieux tirée et c'est plus au niveau des jeux
tiers "gamer" qu'elle a souffert d'un manque de sorties. La PSP aussi
n'a pas pu bénéficier d'un soutien énorme de la part de Sony et on peut
craindre évidemment que ce soit pire pour la Vita à l'avenir si celle-ci
ne décolle pas.
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