Les éditeurs tiers sont donc de simples fashion-victim qui analysent les tendances, les reproduisent ou essaient au mieux de s'y inscrire avec des concepts légèrement différents mais une approche similaire. Bien sûr l'innovation permet d'être premier sur un créneau et a donc aussi ses vertues commerciales, reste que dans les faits ces titres-là sont largement minoritaires pour ces développeurs et que la machine à suivre les modes et à copier fonctionne, elle, toujours à plein régime.
En termes de choix de plateformes, ils n'ont pas non plus à prendre de risques, à chercher à tester des marchés qui ne sont pas clairement fructueux et encore moins à les créer. Selon le principe du cycle vertueux des types de jeux présents sur une plateforme, ils ont en fait tout intérêt à se contenter de sortir le même genre de titres que ceux qui cartonnent déjà sur certaines machines et évidemment c'est ce qu'ils font dans l'écrasante majorité des cas. Si peu, il est forcément irréaliste d'attendre de leur part qu'ils bouchent les trous d'une ludothèque incomplète comme par exemple sortir des jeux "gamers" "matures" sur les consoles Nintendo qui en manquent. Souvent on dit que c'est une opportunité vu l'absence de concurrence sur ce créneau mais que l'opportunité soit là ou pas ce n'est certainement pas à eux de prendre un risque pour le savoir alors qu'ils ont par ailleurs l'assurance que ce type de public est bien présent sur d'autres plateformes.
Tout cela tend bien à rappeler que le comportement des tiers est bien toujours totalement rationnel, basé sur des choix froids, opportunistes et des raisonnements purement commerciaux. C'est sur ces aspects et en tenant compte de leurs attentes, que les constructeurs doivent jouer pour les convaincre de développer sur leurs plateformes sans qu'il n'y ait évidemment aucune place pour la fatalité ou un quelconque favoritisme à ce sujet.
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